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Une année 2020 riche en rebondissement mais positive pour le marché actions
L’année 2020 a été riche en rebondissement : nous avons collectivement découvert le confinement, la fermeture d’une grande partie des commerces et des activités et la limitation de nos déplacements. Le confinement a été très peu anticipé par le marché. Bien qu’il ai débuté bien avant en Chine, l’annonce du confinement en Italie a entrainé une chute violente des marchés dans un labs de temps relativement court. Pour exemple, le CAC 40 a cédé 36% sur 19 séances à partir du 5 mars.
L’effet du confinement sur les rythme des contaminations auquel s’ajoute une réactivité formidable des politiques de relance, renforcée par une coordination sans précédent des dirigeants européens, a permis aux marchés de reprendre de la hauteur même s’il restait encore dans le rouge depuis le début de l’année.
Ce n’est qu’au mois de Novembre et à la faveur de résultats qui ont surpris positivement en terme d’efficacité pour le vaccin de Pfizer/Bio’ dans un premier temps, suivi ensuite par ses homologues Moderna et Astrazena, que le marché a changé de paradigme.
Les investisseurs commencent alors à se projeter sur l’après pandémie. Les valeurs qui avaient été délaissées depuis le début de l’année sont alors rachetées massivement avec des progressions qui atteignent 30% sur une seule séance. A la faveur d’un rallye de fin d’année les marchés clôturent l’année positifs ou légèrement négatifs avec -2.82% pour le Cac MID et pour +7%le Cac SMALL.
2020 est donc une année positive pour les actifs risquées, et notamment pour les petites et moyennes capitalisations françaises, malgré un contexte de sanitaire exceptionnelle et de récession économique
Portzamparc Entrepreneurs : comprendre nos actes de gestion
Nous avons cherché à nous adapter au fur et à mesure de l’évolution de la crise sanitaire.
En terme d’allocation, depuis le début du confinement en Chine, début mars, nous sommes redevenus prudents sur les valeurs de consommations exposé à cette zone.
Nous avons par exemple désinvesti certaines valeurs comme
- Remy Cointreau, grand exportateur de Cognac en Chine,
- ADP, qui gère des aéroports partout dans le monde, mais essentiellement les aéroports de Paris où les touristes chinois sont responsables d’une grande partie de la rentabilité,
- Et SEB, fabricant d’électroménager, pour lequel la chine est la première zone de production et de ventes.
Nous avons poursuivi ce mouvement de désinvestissement à la suite des confinements en Europe, en vendant des valeurs cycliques comme les sociétés de conseils AKKA et Sopra Steria. Les services de conseils étant des dépenses discrétionnaires à un moment où les entreprises cherchent à faire des économies sur leurs coûts.
En parallèle, des opportunités se sont présentés sur des sociétés bénéficiant d’un business model solide, capables de traverser la période récessive qui s’offrait à nous. Ainsi, nous avions une position importante dans les sociétés de tests biologiques avec des valeurs comme Biomerieux, Diasorin et Qiagen, en première ligne dans la lutte contre la Covid. Ces sociétés en effet sont responsables de la production de machines de détections du virus Covid 19.
Le confinement nous a également permis de découvrir des valeurs. L’un des meilleurs exemple est la société Hellofresh. Cette dernière propose la livraison à domicile de paniers d’ingrédients frais pour la préparation de recettes préétablies.
A l’annonce de résultats positifs sur les vaccins en novembre, nous sommes redevenus constructifs sur certaines valeurs cycliques, notamment celles liées au tourisme.
Nous avons par exemple réinvesti sur certaines valeurs comme :
- ELLIS, une société de blanchisserie industrielle, qui travaille avec les restaurateurs et les hôtels, et bénéficie selon nous d’un bilan solide,
- ADP, société d’aéroport citée précédemment,
- et sur les valeurs du commerce comme Maison du Monde et FNAC.
Ces exemples illustrent parfaitement notre philosophie d’investissement : dénicher les entreprises qui disposent de forces intrinsèques pour croître et résister dans un environnement qui restera volatil. Notre sélection de valeurs s’oriente vers les sociétés innovantes, qui disposent d’un excellent management et d’une croissance portée par les tendances structurelles de l’économie.
En terme de performances, l’année 2020 a été positive pour le fonds Portzamparc Entrepreneurs, la part C a progressé de 1% contre un indice de référence à -0.13%.*
Regard thématique et sectoriel
3 secteurs ont majoritairement portés la performance du fonds en 2020.
- La Santé : Le secteur a d’une part profité de son statut défensif vis-à-vis des chocs économiques et d’autre part de la forte demande dans un contexte de crise sanitaire. Cette demande a été très forte du côté des équipements, que ce soit des équipements de santé ou des équipement de laboratoires. Les valeurs de santé sont restées notre première pondération à 22% en moyenne sur l’année.
- Les Energies vertes : Les tendances structurelles ont porté pleinement le secteur : transition écologique, plans de décarbonatation de l’économie et production d’électricité. Avec une pondération autour de 8% dans le portefeuille, les acteurs de l’énergie verte réalisent une belle année avec une performance moyenne de 46% sur 2020.*
- L’Industrie : Le secteur a profité de ses acteurs leaders dans leurs marchés de niche. On peu prendre pour exemple Teleperformance, leader de la relation client, qui a su résister sur l’année 2020 grâce un management de qualité et le déploiement d’outils digitaux pour la bonne réalisation des activités dans un contexte de télétravail pour quasiment tous les salariés. Nous pouvons également citer Worldline, leader européen des paiements électroniques, pour lequel la crise sanitaire n’a pas empêché le projet d’acquisition de leur concurrent Ingenico.
A contrario certaines secteurs ont pesé sur la performance du portefeuille :
Nous avons tout d’abord souffert sur la partie foncière du portefeuille, qui représente aujourd’hui autour de 4% du portefeuille. Alors que les foncières logistiques se sont bien comportées, avec pour exemple l’acteur ARGAN qui termine l’année en progression de 10%, nos autres détentions dans la promotion immobilière ou dans les foncières de bureau ont souffert de confinement.
Sur les foncières de bureaux nous sommes revenus sur notre cas d’investissement. L’effet du confinement sur le télétravail, sur lequel les verrous psychologiques commencent à sauter, auquel s’ajoute le constat que les loyers représentent le 2ème poste de coût pour la plupart des entreprises. Nous estimons qu’il existe un risque structurel sur les foncières de bureaux. Nous avons donc totalement désinvesti le fonds de ce secteur.
Le fonds aujourd’hui est principalement positionné sur les secteurs suivants pour un poids respectif compris entre 10 et 17% :
- Industrie,
- Technologie,
- Santé,
- Consommation,
- Énergies vertes.
Et pour 2021 ?
L’année 2021 nous offre une meilleure visibilité : année de la vaccination de masse, un objectif inédit dans l’histoire humaine mais à la portée des principaux pays d’ici la fin de l’année
Nous pensons que le marché des petites et moyennes capitalisations françaises dispose d’un fort potentiel de croissance. Dans un contexte ou le rebond des économies pourra être fort, elles feront également partie des gagnants des principaux plans de relance réalisés en Europe et partout dans le monde.
* Source Portzamparc Gestion – Données au 31/12/2020