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Portzamparc PME ISR : 3 lettres de plus !
Vous venez peut-être de remarquer le changement de dénomination avec l’ajout des trois lettres ISR. Le fonds est devenu début mars un fonds ISR au sens de la catégorie 1 AMF et de l’article 8 SFDR.
Portzamparc PME ISR est un fonds investi sur les petites et moyennes capitalisations françaises, éligible au PEA-PME. La capitalisation moyenne pondérée est de 1.4Md€* et la capitalisation médiane de 700m€*. L’encours est de 68m€*.
Notre philosophie et notre processus d’investissement sont fondés sur l’analyse des fondamentaux des sociétés et de leur valorisation, c’est-à-dire une approche bottom-up. A cela s’ajoute la prise en compte de données ESG.
La gestion se veut être une gestion de convictions avec un portefeuille concentré sur 45 valeurs*. Les 10 premières valeurs cumulées pèsent 39% du fonds*. La part des sociétés européennes est de 22%, avec notamment en première position UniEuro (Fnac en Italie et de plus petite taille) et en 3ème position Embracer (éditeur de jeux vidéos basé en Suède)*.
Regard sur les performances
En 2021, la performance du fonds (part C) est de +8.80%*. Pour rappel la performance annualisée du fonds depuis création en 1998 : +7.56%*. En relatif par rapport à son indice de référence le Cac Small (+11,94%) le fonds accuse un retard de 5.6 points*. Cet écart s’explique par un effet ciseaux lié d’un part à la forte correction de secteur des énergies vertes, fortement présent dans le fonds et d’autre part par la très forte progression des biotechs et de valeurs très cycliques, dans lesquelles nous n’avons pas ou peu investi du fait d’un risque trop important
Ce sont les énergies renouvelables qui ont le plus pénalisé la performance. Solaria + Encavis + Albioma (performances respectivement de -24%, -27% et -11% *). Dans un premier temps elles ont été emportées par la hausse des taux. Puis par des flux anticipant des changements de pondérations dans le plus gros ETF du monde sur les énergies renouvelables. Les variations de cours ont été décorrélées des fondamentaux, nous avons liquidé Encavis (moins de croissance que les deux autres acteurs / 2.43% du fonds en début d’année) et fortement réduit les deux autres sociétés en attendant que les résultats priment sur le reste (Albioma passée de 3.4% à 2% et Solaria de 5.6% à 2%). Nous avons réduit nos positions en attendant que les résultats priment sur le reste. Les fondamentaux de ces sociétés n’ont pas changé et nous restons positifs sur ces entreprises et plus globalement sur le secteur des énergies renouvelables.
Autre source de contreperformance : les biotechs qui sont beaucoup représentées dans l’indice. Nous n’investissons pas dans les biotech (trop risqué et trop compliqué à analyser). DBV et Valneva, qui pèsent respectivement 0.65% et 2% dans l’indice, ont affiché des performances de +116% et +30% sur le trimestre*.
Dans la même veine, des sociétés ont vu leur cours exploser. Technicolor (1.6% de l’indice, +54%), Atari (0.30% de l’indice et +130%) et Metabolic Explorer (0.30% de l’indice et +124%). Sans préjuger du bien-fondé de ces hausses, ce n’est pas notre style de gestion car qui dit forte hausse dit généralement risque important et notamment risque de liquidité.
Les contributeurs positifs sur l’année 2021 en absolu sont:
- UniEuro 2.43 points (perf 2021 +57%).
- Sword 0.86 points (+22%)
- Jacquet Metals 0.83 points (+43%)
- Chargeurs 0.56 points (+31%)
- Embracer 0.56 points (+20%)
Les pires contributeurs dans l’ordre croissant sont :
- Solaria -1 point (-23%)
- Encavis -0.52 points (-27%)
- Albioma -0.35 points (-11%)
- Haulotte -0.23 points (-9%)
- Solutions 30 -0.21 points (+3%)
Les thématiques structurelles
Sur Portzamparc PME ISR, nous ne gérons pas par thématique, nous sommes attachés aux fondamentaux de chaque valeur, mais si on souhaite analyser le portefeuille par grandes thématiques on retrouve :
- Les cycliques (27%). A l’intérieur on trouve plusieurs sous-segments :
- Automobile (Lectra, Akwel et Polytech);
- Loisirs (Trigano, Bénéteau et F. Pajot);
- Equipementiers industriels (Manitou, Haulotte);
- Industriels diversifiés (Chargeurs, Jacquet Métal et Derichebourg).
- La digitalisation BtoB (19%) (Sword, Solutions 30 ainsi que les ESN Wavestone, Neurones, Infotel et dans une moindre mesure Devoteam). Nous avons vendu Groupe Open et allégé Devoteam par manque de liquidité post OPA.
- Digitalisation BtoC (11.5%) : UniEuro (produits électroniques), LDLC (produits informatiques), Claranova (photos + logiciels), LMK Group (panier repas). Là nous nous appuyons sur un changement profond et durable du mode de consommation. Point commun entre ces valeurs : leur faible valorisation.
- Le secteur des contenus avec les jeux vidéos (9%) (BigBen et sa filiale Nacon ainsi que l’acteur suédois Embracer).
Le secteur des énergies renouvelables (Solaria, Albioma, Encavis, LFDE) était très présent dans le fonds depuis plusieurs trimestres, il a été fortement diminué en raison de la violente correction des valeurs.
Mouvements & contributions
Sans développer tous les cas d’investissements voici les derniers mouvements initiés classés par thématiques Achats/Renforcements
- Sociétés cycliques : Haulotte (introduction), Polytech (introduction), Manitou, Akwel, Trigano et Derichebourg (renforcements);
- Sociétés financières : Van Lanschot (intro-retour dans le portefeuille) et Rotshchild (renforcement);
- Digitalisation BtoB : solutions 30 (renforcement) et Sesa (introduction);
- Digitalisation BtoC : groupe LDLC (renforcement) et LMK (souscription à l’IPO).
Ventes/ Allègements
- Energies vertes : Solaria, Encavis et Albioma/Neoen dans une moindre mesure;
- Sociétés entrées en novembre au moment de la découverte du vaccin, qui ont vu leur cours exploser et qui commençaient à manquer d’upside : Altarea, Lisi, GL Events et Carmila;
- ESN : Aubay par manque de potentiel, Devoteam et Groupe Open par manque de liquidité post opa;
- Valeurs aux fondamentaux solides mais qui aujourd’hui souffrent de la rotation sectorielle : LNA Santé et Robertet;
- Valeurs technologiques dont les perspectives et les résultats ont déçus : Verimatrix et Ateme.
Le taux de rotation est plus fort depuis quelques semaines mais cela s’explique par la volatilité des valeurs et la rotation sectorielle à l’œuvre.
Environnement Social & Gouvernance
L’intégralité de notre méthodologie est disponible sur le site internet de Portzamparc Gestion et nous sommes à votre disposition pour vous donner tous les détails nécessaires. En terme de scoring, le fonds a une note ESG de 51,7 à fin mars vs un indicateur à 50,0. En matière d’émission financées en tonne équivalent CO2 par m€ investi, le fonds se situe à 497 vs un indicateur à 1500.
Nous sommes actuellement en pleine période de vote aux AG. Portzamparc Gestion a mis en place une nouvelle politique de vote dans le cadre de sa labélisation ISR. Je vous invite là encore à vous reporter sur notre site internet.
Le marché est clairement ‘bullish’. Et la rotation sectorielle à l’œuvre depuis novembre se poursuit. Malgré des cours parfois multiplié par deux (automobile), malgré des tensions sur les matières premières, malgré des pénuries de composants électroniques, les plans de relance sont massifs et portent les sociétés cycliques. Le consensus remonte ses prévisions de résultats et ses prix cibles. Il faut se laisser porter sur ce segment.
Certains secteurs (tourisme, séminaires notamment) vont enfin voir le bout du tunnel sanitaire, on aura enfin la visibilité nécessaire à un investissement long terme qui est notre marque de fabrique. Nous avons là une réserve de performance pour les prochains mois.
En terme d’allocation d’actif, le retour de l’aversion au risque est favorable aux petites valeurs. Les plans de relances favorisent tout spécialement les sociétés domestiques. D’ailleurs cela se voit puisque depuis un an déjà. Et depuis le début de l’année le Cac 40 progresse de + 9,5% et le Cac Small de +11,94%.
L’équipe commerciale & la gestion sont disponibles pour répondre à toutes vos questions.
*Source Portzamparc Gestion – Données au 31/03/21
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas un indcateur fiable des performances dans le temps.