Sylvain Landreau fait le point sur nos mandats dans le cadre de la gestion déléguée proposée au sein du contrat Cardif Elite.

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Zoom sur les performances de nos 3 profils

 

La performance à mi-année nettes des frais de gestion* est de :

  • +6.58 % sur le profil dynamique dont l’exposition actions à fin de juin est de 83 %,
  • +3,46 % sur le profil équilibré qui a une exposition actions de 42 %,
  • +1.34 % sur le profil modéré exposé à hauteur de 17 % aux actions.

 

Notre positionnement actuel : Au sein des actions, notre préférence se porte dorénavant sur un équilibre entre la Croissance et la Value.  

 

En termes d’allocation, à fin juin, le profil Equilibré est exposé à hauteur de 42% en actions, 54% en obligations et 4% en fonds alternatifs. Le profil de risque a légèrement diminué par rapport au trimestre précédent en réduisant la sensibilité taux des portefeuilles grâce à l’initiation d’une position sur un fonds à maturité courte. Pour rappel, le profil Equilibré peut monter jusqu’à 60% d’actions et descendre à 20% au minimum.

 

Nos choix d’allocation se déclinent comme suit :

 

Légère surpondération sur les actions à 42% actions : notre pondération est 2% au-dessus de la neutralité.

 

Au sein des actions, notre préférence se porte dorénavant sur un plus grand équilibre entre la Croissance et la Value :

 

  • Aux US : Nos positions sont partagées équitablement entre des fonds Blend et Croissance.

La surperformance de la croissance s’est poursuivie sur le trimestre. Après les pressions à la baisse sur la value au T1 en raison de faillites de banques régionales, les dernières nouvelles autour de l’intelligence artificielle ont apporté un intérêt supplémentaire aux valeurs technologiques, valeurs de croissance par excellence.

 

  • En Europe : les styles des fonds ont été conservés, à savoir plutôt Blend.

D’un point de vue géographique, nous préférons les actions européennes pour des questions de dynamique de résultats et de valorisation. Les résultats publiés au T1 militent plutôt pour une mise en avant des sociétés européennes. Les révisions sur les perspectives bénéficiaires pour 2023 sont haussières en zone euro (+1.6% depuis le début de l’année) alors que les autres zones (US, Japon et Pays émergents) sont baissières. Sur la valorisation, nous considérons qu’il y a une décote sur les actions européennes qui s’est amplifiée ce trimestre.

 

Nous sommes positifs sur les Small & Mid caps européennes. Le Momentum n’est toujours pas favorable mais nous observons de plus en plus de retraits de cote notamment de la part des familles actionnaires (Rothschild, Boiron…) avec des primes de l’ordre de 25% à 35%.

 

Les obligations représentent l’exposition la plus importante de nos allocations pour un profil Equilibré et Modéré.

 

Depuis 1 an cette position a été renforcée de près de 20% sur un profil Equilibré. En fonction des supports, du risque et de la sensibilité, le rendement annuel offert est entre 4% et 9.5%.

 

Au sein des obligations, nous maintenons notre préférence pour le risque de crédit : d’abord sur les subordonnées financières (intégrées volontairement dans la catégorie High Yield dans nos reportings), puis sur la dette émergente que nous avons renforcé ce trimestre et diversifié (cf. les mouvements ci-dessous), et dans une moindre mesure sur la dette High Yield corporate. Sur les subordonnées financières, un beau rattrapage a été réalisé ce trimestre après la déroute du Crédit Suisse en mars. Après analyse, nous avions pris le parti de conserver nos positions. Sur les deux supports que nous utilisons, EdR Financial Bonds est même redevenu positif depuis le début de l’année alors que Lazard Capital Fi qu’on retrouvera dans les meilleurs performeurs du trimestre est à -4.87% pour l’instant pour 2023. Nous restons confiants pour de multiples raisons : résultats solides des banques, régulateurs britanniques et de l’UE qui ont clairement validé la hiérarchie des AT1…, et les rendements même après ce rattrapage restent intéressants.

 

En complément des obligations, nous conservons une faible exposition en gestion alternative.

 

Sur les devises, nos portefeuilles sont investis sur le dollar à travers des positions sur des actifs américains ou en USD. Cette exposition représente 8% dans le portefeuille Equilibré.

 

Au regard de nos choix d’allocation évoqués à l’instant, détaillons maintenant nos meilleurs et nos moins bons contributeurs sur le deuxième trimestre.

 

Les trois fonds qui ont le mieux performé sur ce trimestre

 

  • Fidelity Japan Value à +15.14 %. Après avoir été délaissé par les investisseurs jusqu’en début d’année, les actions japonaises ont fortement rebondi. Plusieurs raisons peuvent l’expliquer. Nous avions identifié lors de notre achat en février une sous valorisation importante vis-à-vis des autres zones géographiques ainsi qu’une prime de risque attractive là où elle est réduite dans les autres régions du monde. La politique monétaire de la BoJ plus accommodante que les autres Banques Centrales en est la raison principale.
  • Franklin US Opportunities (H) à +10.41 %. Dans le sillage de la publication de Nvidia, producteur américain de semi-conducteurs adaptés aux usages de l’intelligence artificielle (IA), le fonds a profité d’un mouvement global positif sur les acteurs du secteur de la technologie. Les investisseurs anticipent le début d’un nouveau super cycle de croissance grâce à ces nouveaux besoins.
  • Lazard Capital Fi à +5.55 % qui reprend des couleurs après l’épisode Crédit Suisse où le stress sur les obligations AT1 était à son paroxysme.

 

Les trois fonds les moins performants

 

  • JPM China A-Share à -13.76 %. Les actions chinoises locales continuent à sous-performer le reste du monde. La dynamique de réouverture de l’économie a finalement été assez molle. Les valorisations sont déprimées. Nous nous attendons maintenant à une politique de relance du gouvernement chinois. Au mois de juin, le taux directeur à court terme a été abaissé de 2% à 1.9% puis quelques jours plus tard les taux de prêt ont aussi été réduits, geste pour soutenir le secteur immobilier.
  • Portzamparc Entrepreneurs ISR à -0.5 %. Les Small et Mid caps ont une nouvelle fois sous performé le marché actions.
  • M&G Optimal Income à -0.12 %. Le fonds a été pénalisé par la remontée des taux. La réduction des spreads de crédit a toutefois compensé pour partie cet impact.

 

Comme le trimestre précédent, l’effet sur le change USD/EUR n’a pas eu beaucoup d’impacts sur nos allocations. Le dollar a baissé de 0.64 % contre euro. Il a donc eu un effet légèrement négatif sur nos performances étant donné que nous sommes exposés à des actifs en USD non couverts.

 

Les Mouvements opérés sur le deuxième trimestre

 

Nous avons réalisé deux changements d’allocation ce trimestre :

 

Début mai, nous avons rééquilibré nos portefeuilles en termes de style sur les US. Nous privilégions avant ce mouvement la Value et marginalement les petites valeurs. Nous avons estimé que nous étions proches de la fin du resserrement monétaire aux Etats-Unis ce qui pourrait redonner du Momentum aux valeurs de Croissance. De plus, les banques régionales américaines ont continué d’animer l’actualité. Après la faillite de la SVB, c’est la First Republic Bank qui a été confrontée à une hémorragie des dépôts entrainant sa chute et sa reprise par JP Morgan. Le secteur financier étant bien pondéré dans les fonds Value, ces derniers évènements nous ont amené à revoir nos positions.

 

Nous avons aussi réduit le risque obligataire au sein du profil Equilibré et Modéré pour privilégier un fonds monétaire qui offre dorénavant un rendement attractif autour des 3 % brut.

 

Puis fin juin, suite à la très forte surperformance des actions japonaises depuis notre initiation début février qui mettait en évidence une valorisation attractive, nous avons pris une partie de nos bénéfices pour réinvestir le produit de la cession sur les grandes valeurs américaines et européennes.

 

Sur notre position actions US, nous avons poursuivi notre mouvement de sortie de la value pour initier une position blend avec l’entrée du tracker Amundi S&P 500 (H).

 

Nous avons aussi vendu le fonds de dette émergente corporate pour privilégier un fonds de dette émergente diversifiée : M&G Emerging Markets Bond Fund. L’équipe de gestion s’est distinguée ces dernières années en générant de l’alpha sur son bond picking (bottom up) et l’allocation d’actifs (top down). Le fonds profitera aussi davantage de la faiblesse du dollar face aux devises émergentes grâce à son exposition aux devises locales. Enfin, les politiques monétaires des pays émergents devraient globalement être plus rapidement accommodantes que celles des pays développés favorisant cette classe d’actif.

 

Enfin, nous avons arbitré le fonds monétaire pour un fonds investment grade court terme (12 mois) dont le rendement est d’environ 4% brut.

 

Les Perspectives : Les entreprises seront-elles capables d’augmenter encore leur prix sans pour autant casser la dynamique de croissance ?

 

Indépendamment des décisions de politiques monétaires, les principales Banques Centrales occidentales ont choisi de durcir leur discours en raison d’une inflation « core » (c’est-à-dire retraitée des éléments les plus volatils tels les prix de l’énergie et les produits alimentaires) bien ancrée. La BCE a décidé de relever de 25 bps son taux directeur en raison de l’inflation salariale. Aux Etats- Unis, la FED a certes marqué une pause mais le discours de J. Powell laisse peu de doutes sur une nouvelle hausse de taux dès juillet et probablement d’une seconde d’ici la fin d’année.

 

Les indicateurs macro-économiques avancés, notamment manufacturiers continuent de se dégrader globalement et mettent en évidence un redémarrage plus poussif qu’initialement anticipé de l’économie Chinoise.

 

Dans ce contexte, les investisseurs continuent de privilégier le scénario d’un atterrissage en douceur de l’économie avec une récession faible et de courte durée attendue en fin d’année. Cet optimisme généralisé alimente la bonne tenue des actifs risqués.

 

Les publications des résultats pour le 2ème trimestre seront également intéressantes à analyser. Les entreprises seront-elles capables d’augmenter encore leur prix sans pour autant casser la dynamique de croissance des revenus qui pourrait montrer un essoufflement comme nous l’indique certains indicateurs macros ? Je vous donne rendez-vous en octobre pour vous donner la réponse et faire le point sur le troisième trimestre. D’ici là, je vous souhaite un très bon été et de vous ressourcer pendant vos vacances.

 

Merci pour votre écoute, nous vous donnons rendez-vous en octobre pour faire le point sur le troisième trimestre de l’année 2023. D’ici là, n’hésitez pas à revenir vers nous si vous avez des questions sur les profils, les stratégies et les supports.

À très bientôt


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Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas un indicateur fiable des performances dans le temps. *Source Portzamparc Gestion – Données au 26/07/2023- Propos recueillis le 26/07/2023